GOMBROWICZ ET LES ARTS
Table ronde
GOMBROWICZ ET LES ARTS
avec :
Aleksandra Wojda : Gombrowicz et la musique
Kinga Siatkowska-Callebat : Gombrowicz et le cinéma
Mariola Odzimkowska : « J’adore vivre parmi mes ennemis » – Gombrowicz et la peinture
Nolwenn Brod : « Le Temps de l’immaturité », sur les traces de Gombrowicz à travers la photographie
Modération de la soirée : Katarzyna Anna Kula
En présence de Rita Gombrowicz (sous réserve)
” La peinture ? Mais je suis un ennemi de la peinture et je la combats à l’aide d’une cigarette ! ” – Gombrowicz a souvent souligné qu’il n’aimait ni la peinture, ni les arts plastiques, ni les musées. Il a fui deux fois le Musée du Louvre, où des amis l’avaient emmené en 1928, puis à son retour d’Argentine en 1963 (« Une cacophonie. Une foire. Léonard échange des torgnoles avec le Titien. C’est le règne du strabisme…»), et n’a pas ménagé ses critiques à l’égard des peintres et de la peinture dans son Journal, ses Souvenirs de Pologne et sa correspondance avec l’artiste français Jean Dubuffet. Cependant, à chaque étape de sa vie, en Pologne, en Argentine, en France, parmi ses connaissances et ses amis, il y avait toujours des peintres, des dessinateurs et des sculpteurs avec lesquels il menait des conversations, entretenait des correspondances, à qui il rendait des visites et qu’il recevait chez lui, notamment à Vence (« la cité des arts » !). En même temps, l’auteur de Ferdydurke restait très sensible à la musique classique (non sans ses réserves traditionnelles…). Que Gombrowicz – écrivain, donc artiste par excellence – devienne alors notre Virgile dans cet enfer protéiforme des arts !